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Traitement du surmenage

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Surmenage, stress, burn-out… Des mots pour dire la fatigue au travail. Il faut agir avant que le burn-out ne s'installe. Le burn-out, ou épuisement professionnel, est défini par l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) comme « un syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress chronique sur le lieu de travail qui n’a pas été correctement géré ». Bien qu'exclusivement lié au travail, il peut avoir des répercussions graves hors travail, dans les sphères personnelles.

Il est important, de repérer les signes de fatigue et d'épuisement et de les traiter au plus vite. Il est prouvé que le stress et la fatigue au travail ne sont pas dus uniquement à la personne elle-même ; l'environnement du travail, l'organisation du travail, les contraintes interviennent également.

Voici des solutions de gestion de la fatigue et de traitement du surmenage au travail.

1. Identifiez les signes de surmenage

Vous vous sentez de plus en plus fatigué, d’une fatigue qui ne vous quitte pas malgré des prises de repos. Irritable, dépassé avec le sentiment de ne plus y arriver, des douleurs dans le dos par exemple peuvent apparaître, vous vous isolez, vous ne trouvez plus d'intérêt au travail. Le problème est accentué car vous avez tendance à ne pas prêter attention à ces signes. Vous êtes sûrement en situation de surmenage.

  • Prenez en compte les signaux d'alerte lancés par votre corps et vos émotions. Vous pouvez encore agir de votre côté et en parler éventuellement à votre entourage.
  • Notez les changements qui surviennent dans votre travail :
    • des changements dans l'environnement : nouvelle organisation, changement de mode de travail, nouveaux collègues, norme de travail, charge importante de travail, augmentation des exigences des clients…
    • des changements dans votre façon de réagir au travail : haussement de la voix avec des clients, conflits, désordre, dépassements horaires, désintérêt, perte de sens, désinvestissement, impression d'être ailleurs, difficulté à comprendre une consigne, sentiment d'incompétence…
    • des changements dans vos relations avec vos collègues : isolement, irritabilité, perte de temps excessive au café à papoter…
    • notez les « lieux d'usure » : le téléphone qui sonne, les clients qui râlent, la collègue qui donne le travail en retard, la norme qualité à appliquer, les délais difficiles à tenir, la routine…

Ces changements identifiés, tentez de les faire changer ! Voici quelques conseils.

Remarque : si les signaux d'alerte se multiplient, faites une auto-évaluation : le questionnaire en ligne CBI (Copenhagen burn-out inventory) vous permettra de savoir s'il est préférable pour vous de consulter un avis médical ou psychothérapeutique. Vous pouvez en parler avec le médecin du travail.

2. Faites le point sur votre activité quotidienne

Commencez par revoir votre activité quotidienne.

Listez tout ce que vous faites et remplissez le tableau suivant.

 

Important +

Ce que je fais entre dans les objectifs de ma fonction.

Important -

Ce que je fais n'entre pas directement dans les objectifs de ma fonction.

Satisfaisant +

Je ressens de la satisfaction à le faire.

1

2

Satisfaisant -

Je ne ressens aucune satisfaction à le faire.

3

4

  • Éliminez les activités de la case 4.
  • Faites-vous plaisir, avec les activités de la case 1 en priorité (elles sont importantes), et gardez chaque jour du temps des activités de la case 2 (elles ne sont pas importantes mais vous font plaisir).
  • Revoyez les activités de la case 3 : distinguez celles que vous pouvez faire passer en case 1, avec un peu de créativité et surtout un regard neuf, changez-les, et celles sur lequel vous n'avez aucune action possible, acceptez-les : si elles dominent votre poste, vous n'êtes peut-être plus à la bonne place ; vous pouvez demander un bilan de compétences.

Éliminez tous les mangeurs de temps que vous pouvez ! Certains demandent une réflexion approfondie, il s'agit souvent de revoir une façon de faire et non de l'éliminer.

3. Prenez soin de vous au travail comme à la maison

Accommodez le quotidien au travail

Réfléchissez à ce qui a du sens pour vous : qu’est ce qui vous motive ? Qu’est ce qui vous apporte de la satisfaction ?

  • Listez toutes les activités, même minuscules, qui vous apportent satisfaction (reprenez celles du tableau ci-dessus et enrichissez la liste).
  • Programmez chaque jour une activité satisfaisante, trouvez un équilibre avec les activités contraignantes mais importantes.
  • Diminuez vos exigences, programmez dans une journée uniquement ce que vous pouvez faire (en temps, en moyens), évitez les listes « éléphants » que l'on traînent sur des mois entiers.
  • Donnez-vous des objectifs planifiés.
  • Ménagez-vous des pauses, même très courtes pour relâcher la pression, dans les conditions les plus adaptées à vous : ce temps vous appartient.
  • Acceptez le soutien de vos collègues.

Ressourcez-vous hors travail

Faites de l'exercice, détendez-vous, faites ce qui vous plaît, rencontrez des amis, accordez-vous des petits plaisirs simples, soignez votre hygiène de vie, alimentation et sommeil.

4. Sortez de la spirale négative du surmenage

Chassez ces idées qui courent sans cesse dans votre tête, vous entraînant dans une spirale négative.

  • Taisez cette petite voix de pensées négatives.
  • Acceptez vos émotions, comprenez-en le sens pour ne pas vous enfermer dans les émotions négatives.
  • Adoptez des techniques de relaxation que vous pourrez utiliser en travaillant, comme la respiration abdominale.
  • Visualisez les situations stressantes de façon positive.
  • Pratiquez une communication accueillante.
  • Positivez votre façon de parler : employez le « je » à la place du « on », transformez les expressions conjuguées au passé (j'ai pensé) par des expressions conjuguées au présent (je pense), soyez précis, éliminez les tics et parasites négatifs (oui, mais = oui, et), formulez vos pensées de façon positive…

Progressivement votre environnement va s'apaiser.

5. Parlez des difficultés identifiées avec votre supérieur ou vos collègues

Une partie des sources de stress et de surmenage provient de l'environnement du travail, vous ne pouvez les résoudre seul. Si vous ressentez des difficultés dans votre poste ou face à une nouvelle organisation ou méthode de travail, parlez-en avec vos collègues et votre supérieur hiérarchique.

  • Soyez prudent, selon la façon dont vous allez exprimer ces difficultés, l'effet peut être inversé.
  • Abordez ces difficultés quand vous aurez effectué les 4 étapes précédentes.
  • Préparez ce que vous allez dire en appliquant les conseils de communication de l'étape 4.
  • Appliquez cette règle importante de communication :
    • Un fait est objectif, il ne se discute pas. Exemple : « Le quota d'encadrement des enfants 1 pour 8 n'est pas respecté, il y a 10 enfants dans le groupe, nous prenons des risques ».
    • Une opinion se discute. Exemple : « Il est difficile de tenir ce groupe d'enfants ».
    • Un sentiment appartient à celui qui l'exprime. Exemple : « Je suis épuisée, les enfants sont intenables ».
    • Exprimez-vous en faits objectifs.

Si vous ne ressentez pas d'amélioration après quelques semaines ou si les conseils donnés ne sont pas suffisant au regard de votre situation, n'hésitez pas à rencontrer un spécialiste de la médecine du travail ou à prendre rendez-vous avec votre médecin généraliste.

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